- Une visite architecturale à Saint-Fargeau

Une visite architecturale pour (re)découvrir le quartier de Saint-Fargeau / Pelleport en une journée :


Mais avant sa petite histoire !!!! en quelques lignes.

Le nom Saint-Fargeau vient du parc Saint-Fargeau, autrefois château de Lepeletier de Saint-Fargeau ou château de Ménilmontant. Il a appartenu à Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau (1760-1793). Le quartier administratif a été constitué en 1859 après l'incorporation des communes de Charonne et de Belleville à Paris.

Dans sa moitié nord, le quartier Saint-Fargeau comprend le territoire de l'ancien parc du château de Ménilmontant, à l'exception de son extrémité nord entre la rue de Belleville et la rue de Romainville, compris dans le quartier Amérique du 19ème arrondissement. Au sud de la rue du Surmelin, qui longeait le mur d'enceinte de ce parc, le quartier s'étend sur une partie de l'ancienne commune de Charonne, notamment dans le « quartier des Montiboeufs », la Campagne à Paris et le « quartier de la Cour des Noues ».

Dans les années 1910, le quartier n'était encore que partiellement construit. Des sablières étaient exploitées rue Pelleport et rue du Télégraphe. Une carrière de terre glaise rue du Surmelin servait à la fabrication de briques et de tuiles peu avant 1914. Au sud de l'ancien parc, le secteur autour de l'église du Cœur-Eucharistique-de-Jésus n'est viabilisé qu'en 1913 et construit dans les années 1920.

Au fil des années, le quartier Saint-Fargeau est devenu essentiellement résidentiel.

Je vais également vous parler de la rue Pelleport. Cette voie, qui longeait à l'extérieur les murs du parc de Ménilmontant, est présente sur le plan de Roussel de 1730. Elle reliait les anciens villages puis communes de Charonne et de Belleville avant le rattachement de ces communes à Paris en 1860. Avant cela, elle était nommée rue de Belleville ou route de Ménilmontant entre les rues de Bagnolet et du Surmelin.

Mais l'histoire de la rue Pelleport ne s'arrête pas là. Le 15 septembre 1918, durant la Première Guerre mondiale, une bombe explose au numéro 91, lors d'un raid effectué par des avions allemands.

10H30 – RUE DUBOUILLON

Nous allons découvrir la rue Dubouillon, petite rue pavée et piétonne qui relie l'avenue Gambetta et la rue Haxo au niveau du métro Saint-Fargeau. Bien que son nom ne soit pas connu de tous, Henri Dubouillon, architecte et homme d'affaires du début du 20e siècle, est à l'origine de nombreux bâtiments du 20e arrondissement de Paris, comme les majestueux immeubles de style bourgeois qui composent cette rue.

Les immeubles construits en béton armé et recouverts d'un revêtement en brique dont les angles arrondis allègent leurs proportions, sont emblématiques du style Dubouillon. L'architecte a vu le jour au 12 rue de la Cour des Noues en décembre 1887, où son père était marchand de beurre. Après des débuts en tant qu'apprenti maçon, il a poursuivi sa scolarité à l'École des arts décoratifs et est devenu architecte à l'âge de 20 ans en 1907.

Il a commencé à travailler dans la ville voisine des Lilas avant de se concentrer sur le 20ème. Il a été architecte expert de La Bellevilloise et de sa propre société, Le XXe immobilier, et a déposé sa première demande d'autorisation de construire en août 1911 pour trois bâtiments situés rue Dupont-de-l'Eure dans le quartier Père-Lachaise.

Ses nombreuses constructions lui ont apporté rapidement reconnaissance. En 1913, sur un terrain qu'il possédait, il a percé une rue entre l'avenue Gambetta et la rue Haxo et y a construit huit immeubles, tous dans un style similaire. La rue a pris son nom, bien qu'il n'ait que 27 ans à l'époque, comme c'était souvent le cas pour de nombreux propriétaires de terrain.

Après avoir longtemps vécu dans ce quartier, Dubouillon a déménagé dans le 16ème après la guerre, mais il a continué à construire des bâtiments dans son quartier natal.


13H00 – CHEZ BILL POUR DEVORER UN SANDWICH

Si vous en avez marre des sandwichs industriels, fades et sans saveur, bienvenue chez Bill ! Installé à Télégraphe, cette petite sandwicherie a ouvert ses portes il y a quelques mois et propose des mets savoureux, élaborés à partir de produits frais et de qualité.

Le concept est simple : une cuisine ouverte où l’on peut voir les sandwichs se préparer sous nos yeux, une carte courte mais alléchante et une équipe passionnée de cuisine. Juliette, ancienne assistante sociale, et Bougari, surnommé Bill pour ses talents d’économies, ont mis toute leur énergie pour ouvrir leur propre sandwicherie.

Ici, pas de surgelé ni de panure toute prête, mais des ingrédients frais et des sauces maison pour des sandwichs gourmands et originaux. Pour plaire à tous les palais, ils proposent de la viande halal et de la charcuterie casher, afin que tout le monde puisse manger de tout.

Parmi leurs incontournables, on retrouve le Pastra’Bill, un sandwich avec du pastrami, du blanc de dinde fumée, un œuf, des pickles et de la moutarde épicée. Mais le Crousti’Bill est également à tester, composé de poulet croustillant, d’avocat, de pickles, de salade et de sauce sweet spicy mayo. Et pour ceux qui préfèrent les plats chauds, le Croustikorée est un plat à base de poulet croustillant, sauce coréenne, pickles et cacahuètes.

Le lieu est petit mais cosy, avec quelques tabourets pour s’asseoir et déguster son sandwich sur place ou à emporter. Et le meilleur dans tout ça, c’est que les prix sont très abordables. Alors si vous cherchez un endroit sympa pour déjeuner, n’hésitez pas à faire un tour chez Bill, vous ne serez pas déçu !

15H – IMMEUBLE FUTURISTE RUE PELLEPORT

Continuons cette découverte architecturale par un immeuble qui ne laisse pas indifférent : celui situé en haut de la rue Pelleport, au niveau de la rue des Pavillons. Construit en 1999, cet immeuble comprend dix logements sociaux, commandités par la SGIM, devenue Elogie Siemp. L'architecte en charge du projet était Frédéric Borel, qui a reçu le Grand Prix national d'architecture en 2010.

Mais qu'en penser ? On ne sait pas trop. Alors, on a fait quelques recherches pour savoir ce qu'on pouvait en dire. Et les avis sont partagés.

Sur le site Paris Promeneurs, on peut lire que l'immeuble met en évidence le goût de son auteur pour l'architecture sculpturale. Il offre une multitude de vues sur la ville et chacune de ses façades est singulière. Sur la rue Pelleport, la façade est lisse et blanche, tandis que sur la rue des Pavillons, la façade la plus spectaculaire est rythmée de plaques verticales.

Dans un article du Monde datant de mars 1999, l'immeuble est qualifié "d'inimitable". L'auteur de l'article explique que Frédéric Borel a réussi à réunifier les échelles urbaines hétéroclites du 20ème arrondissement, malgré des formes inhabituelles.

Sur le site de l'architecte, on apprend que le projet de logements se situe dans un quartier hétérogène, tant par son relief que par ses constructions. L'immeuble, qui s'inscrit sur la parcelle triangulaire d'un carrefour, se pose comme un agent de liaison pour permettre aux bâtiments alentour de renouer leur dialogue impossible.

Alors, qu'en penser ? On ne sait toujours pas. Mais une chose est sûre : on serait curieux de visiter l'intérieur de cet immeuble. Si jamais vous connaissez quelqu'un qui connaît quelqu'un... n'hésitez pas à nous faire signe !

En tout cas, une chose est certaine : cet immeuble ne laisse pas indifférent, et c'est peut-être ce qui fait sa force. Qu'en pensez-vous ?

16H30 – PETITE PAUSE HYBRIDE ET ATYPIQUE

Bienvenue à la Gueule Enfarinée, un lieu hybride situé dans le quartier de Télégraphe à Paris. Le propriétaire Nicolas, un enfant du quartier, est à l'origine de ce concept qui combine une boulangerie proposant du pain bio au levain, un bar à tireuses proposant des bières, des vins et du cidre, ainsi qu'un espace pour manger sur place.

Il a grandi entre Montreuil et le 20e arrondissement de Paris, et après avoir voyagé et travaillé dans différentes parties du monde, il est revenu à Paris avec l'envie d'ouvrir sa propre boulangerie. Cependant, il voulait travailler de jour plutôt que de nuit, et c'est ainsi qu'il a eu l'idée d'ajouter un bar à son projet, permettant de vendre son pain et ses autres produits de 16h à 20h.

Le concept de la Gueule Enfarinée est basé sur une approche écologique : pas d'emballages, pas de gaspillage et uniquement des boissons servies à la tireuse, avec des bières françaises et du cidre breton. Les planches proposent de la charcuterie et des fromages de qualité provenant des commerçants voisins, tels que le traiteur Jeanine et Christiane et la fromagerie Riondet. Les assiettes de tapas sont élaborées par Charlotte, qui cuisine avec des produits de saison et récupère les surplus pour en faire d'autres plats.

La Gueule Enfarinée est ouverte du mardi au jeudi de 16h à minuit, le vendredi de 16h à 2h, et le samedi de 11h à 19h. 

N'hésitez pas à venir découvrir ce lieu atypique et chaleureux lors de votre prochaine visite à Paris !

18H30 – LAMPADAIRE ROSE

Voici une oeuvre d'art originale, il s'agit du Twisted Lamppost Star, un lampadaire original et imposant situé sur le rond-point de la Porte de Bagnolet.

Créé par l'artiste Mark Handforth, artiste américano-britannique qui vit et travaille à Miami. Il est connu pour ses sculptures qui réinventent le mobilier urbain et les objets du quotidien de manière ludique. Ce lampadaire étonnant mesure 17 mètres de haut et se compose d'un mât rose fuchsia qui se brise à six reprises pour former une étoile à cinq branches. La dernière cassure se divise en cinq lampes qui s'éclairent en même temps que le reste du mobilier urbain. Cette œuvre d'art est l'une des 19 commandes publiques destinées à égayer le parcours du tramway T3b.

Le Twisted Lamppost Star est bien plus grand que les autres lampadaires environnants et attire l'attention de tous ceux qui passent par là. Il est souvent comparé à une paille à cocktail fantaisie ou à un trombone plié en forme d'étoile. La nuit, il offre un spectacle lumineux saisissant avec ses cinq lampes éclairées.

Ne manquez pas les autres œuvres artistiques qui égaient le parcours du tramway T3b, comme les Points d'eau à la porte de Montreuil et l'œuvre lumineuse Call & Response à la porte de Vincennes.

20H – MAMA SHELTER

Pour finir cette journée, je vais vous parler d'un restaurant qui a fait beaucoup parler de lui ces dernières années : celui de l'hôtel Mama Shelter, conçu par l'architecte Roland Castro. Situé dans un quartier un peu excentré et peu connu pour ses adresses chics, ce restaurant-bar-lounge a su se faire un nom grâce à sa décoration ultra originale et sa belle terrasse qui borde un côté de la salle à manger. La décoration a été confiée à Philippe Starck, qui a su créer un univers unique et décalé, à la fois chic et décontracté.

Lieu de vie à part entière, où l'on peut venir bruncher, déjeuner, dîner ou simplement prendre un verre entre amis et où s'entremêlent une clientèle branchée et cosmopolite. On y croise des artistes, des journalistes, des hommes d'affaires, des touristes et des habitants qui viennent profiter de l'ambiance conviviale et de la cuisine savoureuse.

Ce lieu est aussi connu pour ses soirées animées, le bar propose une carte de cocktails créatifs et originaux, et l'ambiance est souvent électrique, surtout le week-end.

Pour conclure, le restaurant de l'hôtel Mama Shelter est un endroit incontournable pour tous ceux qui cherchent une adresse originale et conviviale à Paris. N'hésitez pas à venir découvrir ce lieu unique et profiter de l'ambiance décontractée et chaleureuse qui y règne.


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