Quelle est l'origine de la rue des Pyrénées à Paris 20ème ?
Histoire d’une rue pas comme les autres, d'une longueur de 3515 mètres et comptant 401 numéros, la rue des Pyrénées se distingue en tant que deuxième rue la plus longue de Paris. Autrefois appelée rue Puebla jusqu'en 1877, elle honore ainsi le souvenir d'une ville mexicaine prise par les Français en 1863. Son percement sous le Second Empire avait pour objectif de désenclaver les quartiers du nouveau 20e arrondissement après l'annexion de Belleville et Charonne en 1860. A l'époque, les principales voies importantes reliaient Paris à la banlieue, telles que la route de Belleville, les rues de Ménilmontant ou de Bagnolet.
En 1853, Napoléon III créa la "Commission des embellissements" chargée de planifier l'aménagement des voies parisiennes, avec pour mission de s'étendre jusqu'aux fortifications. L'idée était de créer une nouvelle rocade en banlieue est, à l'instar des boulevards qui suivaient le tracé de l'enceinte des fermiers généraux, comme les Boulevards de Belleville ou de Ménilmontant. Le tracé de cette nouvelle voie était présent sur les plans de la Commission.
Les expropriations furent complexes et débutèrent en 1862 avec un processus lent initié par la Ville, priorisant les travaux de voirie dans le centre et la banlieue ouest avec l'arrivée d'Haussmann. À partir de 1866, des commissions furent mises en place pour débattre contradictoirement entre la Ville et les propriétaires des parcelles concernées. Les expropriations sur un maillage de voies préexistantes et de parcelles d'origine agricole, souvent longues et étroites, étaient difficiles à imposer économiquement. La Ville n'acquérait que la largeur nécessaire à la nouvelle voie sans racheter la totalité des parcelles.
Le refus des offres de prix était presque général, avec seulement 6 acceptations sur 255 propositions. Par exemple, entre la rue de Belleville et la rue de Ménilmontant, les propriétaires demandaient 125 francs au mètre carré, tandis que la Ville en proposait 40 francs, et le jugement attribua 66 francs. En théorie, les propriétaires pouvaient demander l'achat de la totalité de leur parcelle, mais un seul cas se solda par un accord. La Ville arguait que les morceaux de parcelles restants bénéficieraient d'une plus-value considérable...
Les travaux furent également compliqués en raison de la présence de l'aqueduc souterrain de Belleville, du Chemin de fer de ceinture et de la nécessité de créer une pente acceptable pour les voitures à chevaux. Au sud de la place Gambetta, une énorme tranchée fut creusée dans la butte pour permettre la circulation. Cette tranchée est bien visible de nos jours derrière la Médiathèque de la rue de Bagnolet. En 1906, pour relier les voies existantes de part et d'autre de la nouvelle voie en contrebas, le pont Ramus fut construit. Les travaux entraînèrent des éboulements vers 1870, et des affaissements de la voie dus à d'anciennes excavations en sous-sol, probablement liées à d'anciennes carrières. La section entre Ménilmontant et Belleville étant située sur le flanc d'un coteau à forte pente, nécessitant des ouvrages de soutènement et la création d'escaliers.
Les nouvelles constructions tardèrent à apparaître. L'alignement des nouveaux immeubles le long de la rue était obligatoire, ce qui modifia le parcellaire du quartier. Cependant, la construction en elle-même n'était pas obligatoire sur ces terrains bordant la voie, à condition qu'ils soient clôturés par un mur en maçonnerie restant en place jusqu'à la construction d'un bâtiment. Cette disposition fut fréquente car les constructeurs n'affluaient pas sur ces terrains, préférant investir dans l'ouest et le centre. Au début du XXe siècle, il restait encore de nombreux terrains à vendre en raison d'une crise immobilière de l'époque. De plus, les nouveaux logements proposés ne correspondaient pas toujours à la demande.
En conséquence, la rue des Pyrénées fut pendant longtemps un mélange de petites maisons basses existantes, de murs de clôture en maçonnerie et d'immeubles haussmanniens de six étages, principalement construits sous la IIIe République dans les années 1900, en particulier près de la place Gambetta (comme l'immeuble d'angle du n°241 datant de 1910).
Pendant des années, la rue des Pyrénées resta principalement une voie de circulation nord-sud entre Belleville et le cours de Vincennes, se prolongeant au nord par l'avenue Simon Bolivar, décidée par le même décret et ouverte en 1880.
Quelques sites particuliers méritent une mention spéciale pour les piétons, malgré l'importance de cette rue en tant qu'axe de circulation pour l'arrondissement (comme en témoigne la fréquentation du bus 26) :
Au n° 5, l'église Saint Gabriel, construite en 1935 et ornée de mosaïques et de vitraux de l'époque ;
Au n° 40, le collège Lucie Faure (site de l'ancien cinéma "Splendid") ;
Au n° 185, l'église Réformée de Béthanie, datant de 1904 ;
Au n° 190, l'ancien dispensaire pour les "maladies de poitrine," construit en 1903 (à l'époque où l'air de Charonne était pur ?) ;
Au n° 239, une grande librairie baptisée "Le comptoir des mots" ;
Au nord de la place Gambetta, un ensemble de magasins d'alimentation réputés, tous situés du côté pair ;
Au n° 248, la poste centrale dont la façade remonte à 1934 ;
Au n° 273, notre très belle agence FREDELION GAMBETTA
Au n° 354, le collège Françoise Dolto où le film
"Entre les murs," récompensé par la Palme d'or à Cannes en 2008,
fut tourné.
Quel est le prix moyen au m² de la rue des Pyrénées à Paris 20ème ?
Les prix immobiliers dans la rue des Pyrénées, situé à Paris 20ème, peuvent varier en fonction de plusieurs facteurs tels que la taille du bien, son état, l'emplacement précis, ainsi que l'offre et la demande du marché immobilier au moment de la recherche. Il est important de noter que les prix immobiliers peuvent évoluer avec le temps et varier considérablement.
Le prix moyen au m² est de 8 770 €/m²
(prix moyen en date de août 2023) mais cette moyenne recouvre de très fortes disparités de prix.
Ces chiffres restent indicatifs et peuvent varier en fonction des facteurs mentionnés précédemment et des évolutions du marché immobilier.
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Carte des prix de l'immobilier PARIS 20ème - Base Notaires à fin avril 2023
- Prix base Notaires au m² 75020 PARIS : 8 890 €/m²
- Prix base Notaires au m² - quartier Père-Lachaise : 9 730 €/m²
Pour la location : Quel est le prix moyen au m² (hors charges) de la rue des Pyrénées à Paris 20ème ?
Le prix moyen au m² est de 27 €/m²
Le prix le plus bas est 20€ et le prix le plus haut de 35€
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